Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) : Les principes d'une alimentation adaptée

Auteur : Aissata Med Lemine Kane | Mercredi 17/05/2023

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est la maladie hormonale la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer. Le SOPK peut entraîner des troubles de la fertilité et de la pilosité (hirsutisme), ainsi que des complications métaboliques (diabète).

Le nom de cette maladie vient de sa description, effectuée dans les années 30, reposant sur l’observation de ce que l’on pensait être des kystes dans les ovaires des patientes. En réalité, il s’agissait de multitudes de follicules au développement inachevé.

Les conséquences de cette maladie peuvent être évité ou réduites en adoptant un mode de vie et/ou une alimentation saine. Dans cet article, nous allons vous montrer comment peut-on diminuer les risques ou complication liée à cette maladie à travers l’alimentation et le mode sain.

1/ Les symptômes DE SOPK

Les symptômes de SOPK sont variables et les patientes ne les présentent pas toujours tous. Mais certains symptômes peuvent être liés à SOPK. Mais seul un bilan gynécologique est en mesure de confirmer le diagnostic.

Parmi les symptômes qu’on peut avoir :
Trouble de l’ovulation : la rareté ou l’absence d’ovulations c’est à dire des cycles irréguliers, qui dure plus de 35 à 40 jours, voire par l’absence totale de règles (aménorrhée). Ces troubles provoquent une infertilité chez environ la moitié des femmes présentant un SOPK.
Hyperandrogénie : la production excessive de testostérone se traduit par une hyperpilosité chez 70% des femmes atteintes de SOPK, de l’acné et une chute des cheveux (alopécie).
Syndrome métabolique : l’adiposité excessive provoquée par la production excessive de testostérone prédispose à l’insulinorésistance et au diabète. Et ceci augmente le risque d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires.
A noter ces cas s’aggravent en cas de prise de poids et qu’il existe une relation entre l’Indice de Masse Corporelle (IMC) et l’infertilité associée à cette maladie.

2/Les causes du SOPK

Le SOPK a pour origine un déséquilibre hormonal. Physiologiquement les hormones hypophysaires (LH, FSH) sont secrétées par une glande située au niveau du cerveau (hypophyses) qui contrôle le cycle ovarien.
Le taux de FSH et LH varie au cours du cycle, provoquant l’ovulation et les règles. Le taux de base de LH est en général plus bas que celui de FSH.

En cas de SOPK le taux de base de LH est plus haut que celui de FSH et n’augmente pas en milieu du cycle. Cette LH élevée est à l’origine de la surproduction d’androgènes ovariens en particulier le testostérone qui est habituellement produite en petite quantité dans l’organisme féminin.
C’est ce qui cause cette perturbation hormonale qui est notamment à l’origine de SPOK.

3/Un mode de vie sain et une alimentation équilibrée

Associés à une activité physique régulière, ils constituent la partie la plus importante du traitement du SOPK. Grâce à un mode de vie sain, il est possible d’équilibrer votre taux d’insuline, de garder votre cœur en forme et de réduire le risque d’apparition d’un diabète.
Si vous êtes en surpoids, il est recommandé de perdre quelques kilos afin de diminuer ou réduire les complications associées.
Voici quelques conseils/recommandations qui peuvent vous aider à prévenir les risques :

– Optez pour des aliments riches en fibres

Les fibres permettent aussi d’avoir un meilleur contrôle glycémique. En effet, les fibres réduisent la vitesse d’absorption des glucides.
Nous savons déjà que les glucides (sucres) ont un effet non négligeable pour les femmes ayant le SOPK à risque ou ayant une résistance à l’insuline.
Il faut alors privilégier les sources alimentaires comme les fruits, les légumes, les grains entiers, les noix, les graines et les légumineuses.

– Optez pour de bonnes sources de gras et limitez les mauvaises sources de gras

Selon plusieurs études, les personnes atteintes du SOPK ont un risque d’athérosclérose plus élevés (plaques qui obstruent les artères en durcissant) que la population générale.
Les bons gras permettent de normaliser les taux de cholestérol et favoriser une bonne santé du cœur. Les sources alimentaires de « bons » gras, on peut citer les poissons gras (saumon, sardines), noix, graines, huiles végétales (olive, colza, tournesol).
Cependant il faudra réduire les sources alimentaires de « mauvais » gras notamment les viandes rouges, charcuteries, pâtisseries et huiles hydrogénées.

– Optez pour des sources de protéines « maigres »

Les protéines aident non seulement à atteindre un état de satiété incomparable, mais permettent également de contrôler le sucre sanguin et le poids. Il faut cependant privilégier les sources alimentaires de protéines maigres : volaille, poisson, produits laitiers faibles en gras, œufs et légumineuses.

Bien entendu, on ne peut pas généraliser les conseils alimentaires car chaque femme est unique et présente une problématique SOPK qui lui est propre.
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